Histoires d’en rire #1
1ère partie
Le cinéma est né sous le signe de l’humour. Dès que l’homme a pu tenir une caméra il s’est saisi de l’incroyable potentiel de l’image animée pour questionner son époque et en explorer les veines burlesques. La fameuse séquence de “l’arroseur arrosé” est gravée dans toutes les mémoires et symbolise même à Besançon l’invention du cinéma avec une sculpture qui lui est consacrée dans la cour de la médiathèque Pierre Bayle. Le burlesque fait rire quand le quotidien se dérègle, quand de l’irrationnel ou de l’extraordinaire s’invite par effraction et provoque des catastrophes en série jusqu’à ce que le monde en devienne absurde. On ne s’en lasse pas. Avant tout visuel, le burlesque s’est inscrit dans le langage.
Des Marx Brothers à Judd Apatow en passant par Pierre Etaix ou Woody Allen, c’est sous cet angle du regard décalé, des filiations possibles, mais aussi de la virtuosité du geste et de langue que nous vous invitons à rire. Une envie de rire qui nous poussera le mois prochain à explorer des contrées moins fréquemment traversées. Le rire nordique est plus sérieux et ne se voit pas toujours à l’écran mais il s’inspire d’une histoire commune et naît d’une folie et d’une mélancolie toutes deux magnifiques. Et c’est un beau voyage.