Mozart, Prague et les femmes

«Tout le monde accuse les femmes, et moi je les excuse» (extrait de Così fan tutte)

Pour le premier concert de la saison de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, Jean-François Verdier frappe fort et invite six chanteurs de l’Académie de l’Opéra national de Paris. Ces futures vedettes des grands opéras du monde interpréteront les airs et les ensembles les plus marquants de l’opéra Così fan tutte.

Amour ? Passion ? Fidélité ? L’histoire met en scène deux jeunes officiers, Guglielmo et Ferrando, qui acceptent de relever le défi lancé par le cynique et vieux garçon Don Alfonso, convaincu du côté volage des femmes, tare inhérente à leur sexe. Les deux hommes feignent alors de partir au combat mais reviennent déguisés afin de courtiser la fiancée de l’autre. Les belles feront-elles comme toutes les femmes - Così fan tutte, littéralement «ainsi font-elles toutes» - ou resteront-elles fidèles, croyant à l’amour absolu?

Le programme s’ouvrira avec la Symphonie n° 38. En 1786, Vienne (volage elle aussi) snobant sa musique, c’est à Prague que Mozart décide de confier son destin et sa nouvelle symphonie, qui sera dès lors intitulée «Prague». Il reçoit un accueil formidable et enthousiaste dans cette grande ville de musique, sa vie dans la capitale de Bohème étant sûrement l’épisode le plus heureux de l’existence du compositeur.

WOLFGANG AMADEUS MOZART
Così fan tutte (ou L’école des amants), K 588, extraits
Symphonie n° 38 en ré majeur, KV 504, « Prague »